Brèves politiques – juillet 2018
Il nous arrive quelques fois de nous abstenir sur des points à l’ordre du jour du CC et la presse ne reprend pas nécessairement nos arguments, ce qui est d’ailleurs assez frustrant.
Dans le dernier BCO nous avons décidé d’expliquer aux citoyens le pourquoi de nos 2 abstentions concernant la Fondation CLT et la motion contre le nucléaire, pour la bonne information de tous.
Bonne lecture et en restant à votre entière disposition pour en discuter…
1. COMMUNITY LAND TRUST (CLT)
En juin, le Conseil communal a voté la création d’une Fondation CLT permettant de dissocier la propriété du terrain de celle de l’habitation dans le but de rendre l’accès au logement moins onéreux. Si notre groupe ne s’est pas opposé à cette Fondation, nous nous sommes toutefois abstenus et nous tenons à nous en expliquer. Nous pensons qu’il faut favoriser toute initiative visant à faciliter l’accès à la propriété notamment pour les jeunes de notre commune et notre parti soutient d’ailleurs le principe des CLT au niveau régional. Nous avons cependant soulevé des réserves justifiant notre abstention :
- Nous regrettons que pareille décision n’intervienne qu’en fin de mandature alors que la problématique du logement est criante dans notre commune depuis longtemps ! Force est de constater que la politique du logement est au point mort depuis 2013 et que le projet ATHENA (30ha constructibles à Lauzelle) est à l’arrêt. C’est d’autant plus heurtant que cette Fondation ne sera pas mise en place avant l’installation du nouveau Collège communal. L’intégration de cet outil à la politique communale du logement aurait mieux trouvé sa place dans les programmes politiques des différents partis, voire dans le prochain plan stratégique transversal mais…
- A ce jour, seuls quelques biens sont concernés par cette Fondation et l’investissement de la Ville ne s’élève qu’à 5.000 €. C’est trop peu et révélateur d’un manque d’ambition ! Pour nous, il aurait fallu provoquer d’autres opportunités plus conséquentes avant de créer pareille structure. Sans compter que le coût de l’encadrement administratif et financier de cette Fondation n’a pas été estimé et qu’en attendant les moyens d’assumer ces frais de fonctionnement, c’est l’administration de la Ville qui devra la faire fonctionner via son service juridique déjà bien surchargé ;
- Nous avons émis des doutes quant à l’intérêt que le CLT pourra susciter auprès de l’investisseur-acquéreur qui ne pourra espérer à terme qu’une petite part de la plus-value réalisée sur le bien construit et aucune sur le terrain. Cette plus-value constitue pourtant un moyen d’assurer son bien-être durant ses vieux jours ;
- L’agence de promotion immobilière du Brabant wallon (APIBW) favorise déjà l’accès à la propriété des jeunes ménages et développe des projets plus conformes aux attentes des jeunes ;
- Enfin, trop d’éléments ont été laissés à l’appréciation du futur Conseil d’administration de la Fondation, ce qui ne donne pas actuellement de garanties suffisantes aux futurs candidats-acquéreurs.
Ce point voté 3 mois avant les élections ne constitue qu’un coup de communication de la majorité en place, bien en peine de mettre en avant un bilan résolument positif en matière d’accès au logement.
2. NON AU NUCLEAIRE
Vous avez certainement entendu la majorité (ECOLO en tête) se gausser de faire de notre Ville la 1re commune anti-nucléaire de la Province. Encore un point sur lequel nous nous sommes abstenus. Si nous ne sommes pas plus pro-nucléaires que le Collège, il ne s’agit toutefois pas d’une compétence communale et nous préférons nous concentrer sur les mesures qui peuvent être mises en œuvre le plus vite possible dans notre commune pour une politique énergétique et des modes de consommation plus respectueux de l’environnement.
Suite à une interpellation citoyenne du Collège lors du Conseil Communal d’avril, majorité et opposition se sont entendus sur un projet de motion pouvant faire l’unanimité du conseil. Les éléments extrêmes ou ne relevant pas de la compétence communale avaient été enlevés et des éléments nouveaux ajoutés afin d’objectiver le texte. Celui-ci ainsi négocié était objectif, honnête, équilibré et respectait la répartition constitutionnelle des compétences entre les différents niveaux de pouvoirs.
Sous la pression de l’interpellant, les ECOLOS ont finalement retiré, in extremis, le projet de motion de l’ordre du jour du Conseil Communal de mai prétextant que le texte n’était pas « prêt », leurs partenaires de majorité (CDH et PS) n’ayant quant à eux même pas eu voix au chapitre semble-t-il. Un nouveau texte de motion a donc été soumis au vote du Conseil communal de juin. Si l’esprit de ce texte demeurait conforme aux négociations intervenues antérieurement (soutien du calendrier de sortie du nucléaire, accélération du processus de sortie etc.) nous avons toutefois regretté qu’il ne respecte plus les règles répartitrices des compétences en poursuivant la fermeture immédiate des réacteurs fissurés au mépris du débat déjà intervenu à ce propos au niveau du Parlement Fédéral dont c’est la compétence.
Nous avons préféré ne pas détourner le rôle du Conseil Communal pour servir l’opposition électoraliste ECOLO à un autre niveau de pouvoir…
Pour le Groupe OLLN 2.0, Bénédicte Kaisin, cheffe de file ; Nicolas Van der Maren & Bernard Liétar, conseillers communaux.